La cohérence entre les messages et les acteurs est la clé d’une éducation efficace. Les différents temps scolaires doivent être pensés ensemble (notamment le lien entre les enseignements et le repas), de même que le temps scolaire et le temps en famille, afin d’éviter une déconnexion
entre les messages et la « réalité de l’assiette ».  

Le CNA souligne également l’importance d’une cohérence des messages avec le discours publicitaire qu’il s’agit de mieux encadrer et avec l’accessibilité des produits sains pour tous (CNA 2019). Pour cela, l’éducation à l’alimentation vise à mobiliser l’ensemble des acteurs publics impliqués dans les politiques concernant un ou plusieurs enjeux de l’alimentation mais aussi les acteurs privés, les associations et les familles, autour d’un référentiel commun de connaissances, d’objectifs, de méthodes et d’actions.

La coordination entre les acteurs est difficile et les initiatives locales prévalent : la complexité du système multi-acteurs est un frein pour les services de l’État dans la mise en place de projets ambitieux à long terme. Ainsi, l’éducation à l’alimentation repose majoritairement sur des négociations locales et des acteurs motivés, en lien avec les particularités du territoire. Les actions sont nombreuses mais hétérogènes et mal identifiées par les services de l’État.

Les acteurs ont des représentations hétérogènes du sujet alimentaire. Le souci de mise en cohérence des messages se heurte à la diversité d’opinions et de données, scientifiques ou non, concernant les différents enjeux alimentaires.

Perspectives de réflexion pour un projet éducatif local : la réussite des projets éducatifs repose sur la prise en compte de trois enjeux importants : la définition des finalités éducatives, le choix des modèles éducatifs et la prise en compte des inégalités sociales de santé. Il est donc nécessaire de se demander : - Pourquoi éduquer à l’alimentation ? Quel est l’objectif du projet ? Quel territoire et quel public ? Quelle transférabilité ?