Elle s’appuie sur l’observation d’enfants à l’école élémentaire Estienne d’Orves de Noisy-le-sec, ainsi que sur le suivi d’ateliers autour de l’alimentation réalisés sur le temps extrascolaire par une association, La Butinerie, auprès des élèves des écoles Edouard Vaillant et Jean Lolive à Pantin. Les étudiants ont combiné un travail d’enquête de terrain (entretiens notamment avec des enfants, observations à l’école et lors des ateliers) à une modélisation informatique par simulation multi-agents de la diffusion d’un message alimentaire à l’école.

Les résultats de cette étude ont mis en évidence que le sujet de l’alimentation durable est quasi-absent chez les enfants. Même  si  certains  enfants  présentent  un  intérêt  pour  le  sujet,  les connaissances  leur  manquent;  cela  étant  très  certainement  lié  à  sa  complexité.L’aspect prépondérant de ces messages est alors la santé, et c’est ce qu’ils retiennent le plus.

De manière générale, les enfants sont plus enclins à parler de savoir-faire culinaires et de leur capacité à cuisiner, qu’ils évoquent avec beaucoup d’engouement alors que l’alimentation durable est davantage appréhendée comme une récitation de leçon.

L'étude de la structure des voies de dialogue nous a montré que les enfants communiquaient préférentiellement entre amis d’une même classe et de même sexe. Très peu d’échanges établis de façon spontanée sur l’alimentation ont été observés. Il semble plus agréable pour eux de parler de cuisine. Cela suggère que des associations comme la Butinerie, alliant sensibilisation et pratique ludique, sont un bon moyen d’atteindre les enfants en combinant leur envie d’apprendre par imitation dans le cadre d’une activité qui les amuse.